Jean Jacques Milteau

"L’harmonica est un objet à rêver, c’est l’instrument du voyageur, de l’errant... Il génère un imaginaire qui va bien au-delà des possibilités qu’on lui prête."

Born in Paris in 1950, blues harmonica player Jean Jacques Milteau first discovered the harmonica in the mid-'60s while listening to rock albums by artists such as Bob Dylan and the Rolling Stones. A heavy interest in the blues ensued and, later on a trip to America, Milteau became enthralled with the traditional blues of artists such as Little Walter, Charlie McCoy, and others.


In the late '70s, Milteau decided to devote his entire career to performing music and began making various gigs around Paris, performing with such high-profile artists as Charles Aznavour, Jean-Jacques Goldman, Yves Montand, and others. It wasn't until 1989 though that Milteau released his solo debut, Blues Harp. Since then, Milteau added writing to his resumé, including various harmonica method books, and released his share of albums in Europe and toured extensively. Milteau released the Tennessee-recorded Memphis in 2003.
Matt Collar, All Music Guide

J.J. Milteau est né à Paris, près de la Porte d’Italie, en 1950 dans une famille modeste. Les « rocking 60’s » lui offrent un choix cornélien, vite tranché, entre des études lénifiantes et le virus du voyage précaire ; le voici donc sur les routes d’Europe et d’Amérique. Il se procure un harmonica après avoir entendu quelques bluesmen obscurs, mais inspirés. L’instrument convient au voyageur et à l’autodidacte.

Trente cinq ans plus tard il n’a qu’à s’en féliciter ; le « ruine babines », dont la modestie teintée de sensualité permet de conserver la cheville mince et le cœur gros, lui a bien rendu son affection d’origine puisqu’il l’a conduit du Cercle Polaire Arctique jusqu’à l’Afrique du Sud, de Shanghaï à la Havane et même sur la scène de l’Opéra de Paris.

Sollicité à son plus grand étonnement par le gotha de la chanson française (Eddy Mitchell, Yves Montand, Jean-Jacques Goldman, Gabriel Yared, Barbara, Maxime Le Forestier...), il passe ses jeunes années à saupoudrer quelques centaines d’enregistrements de notes bleues (déjà !) mais chaudes. Malgré, ou à cause de son atypisme, il est victime pour son disque « Explorer » d’une Victoire de la Musique et de l’ovation, aussi impressionnante qu’inattendue, des publics de Michel Jonasz et d’Eddy Mitchell dont il assure les premières parties pédagogiques et véloces.

Initié à la musique par le Blues, il intègre à la sienne des influences colorées, souvenirs de voyages réels ou imaginés, des pubs d’Irlande aux fais-dodo de Louisiane, de la savane Zoulou au cinéma de quartier, de Juarez à Saint-Ouen... Il joue et parle avec humour et enthousiasme de l’instrument le plus quotidien, le plus intime, le plus populaire : l’harmonica.

Sur son récent album « Memphis », J.J. Milteau a choisi d’écrire des pages musicales originales en compagnie de créateurs actuels du blues comme Mighty Mo Rodgers, Little Milton ou Mighty Sam McClain, dans le légendaire studio Royal de Willie Mitchell, avec les meilleurs musiciens des équipes Stax et Hi. Le disque a été chaleureusement accueilli, tant par le public que les professionnels : Choc Jazzman, Indispensable Jazz Hot...

En 2002, le Grand Prix Jazz de la Sacem vient récompenser la carrière et le parcours professionnel de l’artiste et, en 2003, une Victoire de la Musique consacre « Memphis » meilleur album blues de l’année.

2003 verra la sortie de « Blue 3rd », album plus intimiste, enregistré à New York en compagnie de Gil Scott-Heron, Terry Callier, N’Dambi et le tubiste Howard Johnson.

Derrière sa virtuosité, J.J. Milteau cache une belle âme musicale ; dans l’univers de la musique noire, on appelle ça la « soul »...

Sebastian Danchin

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